Football-the-story

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Raymond Kopa, le Napoléon du football


 Raymond Kopa

 

Raymond Kopaszewski

Né le 13 octobre 1931 à Noeux-les-mines (FRA)

Décédé le 3 mars 2017 à Angers (FRA)

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png Français, milieu offensif, 1m69

Surnoms: Le Napoléon du football, Koppita

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png 45 sélections, 18 buts

(Matchs amicaux: 31 sélections, 11 buts)

(Qualif Coupe du Monde: 2 sélections, 1 but)

(Coupe du Monde: 8 sélections, 4 buts)

(Qualif Euro: 4 sélections, 2 buts)

 

1ère sélection : le 5 octobre 1952 contre l'Allemagne de l'Ouest (3-1)

Dernière sélection : le 11 novembre 1962 contre la Hongrie (2-3)

 

1949/51 Angers SCO (FRA) 60 matchs, 14 buts

(Championnat de France de D2: 60 matchs, 14 buts)

1951/56 Stade de Reims (FRA) 179 matchs, 54 buts

(Championnat de France: 158 matchs, 48 buts)

(Coupe de France: 14 matchs, 6 buts)

(Coupe d'Europe des clubs champions: 7 matchs)

1956/59 Real Madrid (ESP) 101 matchs, 30 buts

(Championnat d'Espagne: 79 matchs, 24 buts)

(Coupe d'Europe des clubs champions: 22 matchs, 6 buts) 

1959/67 Stade de Reims (FRA) 290 matchs, 45 buts

(Championnat de France: 188 matchs, 30 buts)

(Championnat de France de D2: 56 matchs, 6 buts)

(Coupe de France: 40 matchs, 7 buts)

(Coupe d'Europe des clubs champions: 6 matchs, 2 buts)

 

Raymond Kopa reste comme étant l'un des plus doués de sa génération. Architecte du grand Stade de Reims et maître à jouer du Real Madrid et des Bleus, le Ballon d'Or 1958 a laissé derrière lui une empreinte indélébile.

 

Joueur-charnière dans le paysage footballistique français

 

Remarquable technicien, doté d'une excellente vision de jeu et d'une condition physique des plus enviables, il envoûtait les publics par ses dribbles et ses feintes, et notamment un crochet incroyable facilité par son centre de gravité très bas. En technique, il a perfectionné son jeu par la finesse, la précision, l’algèbre géométrie de ses déplacements et la puissance des passes. Kopa ne se contentait pas de lancer ses partenaires au petit bonheur la chance. Il les mettait dans les meilleures conditions de facilité et de réussite. Gentil garçon au cœur d'or, il avait malheureusement un caractère passablement difficile: susceptible, ombrageux et un petit peu tenace. À l'époque, il envoyait volontiers promener tout son monde — y compris ses dirigeants!

 

De la mine au gazon

 

Fils d'un mineur polonais débarqués dans le Pas-de-Calais avec ses parents, Raymond Kopaszewski travaille au fond des puits de charbon et y laisse son pouce et l'index de sa main gauche à la suite d'un éboulement. Après cet accident, il ne retournera plus sous terre et se consacrera pleinement à sa passion pour le football dans le club de sa ville natale, l'US Nœux-les-Mines. Il joue en équipe première alors que le joueur n'a pas encore 17 ans. Pour son premier match avec l'équipe senior, il inscrit le but de la victoire face à Tourcoing. On lui propose alors de participer au concours du jeune footballeur en 1949. Il termine second derrière un dénommé Jean Saupin. Repéré par Angers et Reims, il signe un premier contrat semi-professionnel accompagné d'un boulot d'électricien au SCO, alors qu'il espérait une offre du Stade qui n'est jamais venu. Lors de son arrivée au club angevin, l'entraîneur Camille Cottin le présente avec ses mots inspirés: "Ce ne sera plus Raymond Kopaczewski, mais Raymond Kopa! Cela sonne bien et se retient mieux selon lui." Le club ne trouvant pas au joueur l'emploi promis à la signature, il décide de lui offrir un véritable contrat pro. Au bout de deux belles années, il convainc enfin l'entraîneur rémois Albert Batteux de le faire venir en Champagne, après d'intenses négociations. Sa carrière prend une autre dimension. Kopa devient véritablement Kopa. Sorte de neuf et demi, il est l’un des artisans du "football champagne" et du "jeu à la rémoise", court, technique et rapide. L’attaquant y remporte deux titres de champion de France et participe à la grande épopée européenne de 1956 qui se finira par une finale perdue de C1 contre le Real Madrid, quelques semaines avant d'être transféré chez les Merengues.

 

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Photo: ©OldFootballPhotos

 

La gloire au Real Madrid

 

Il franchit les Pyrénées moyennant un transfert de 52 millions d'anciens francs (environ 103 000 de nos euros actuels) et un salaire multiplié par dix. il avait tapé dans l’œil des dirigeants à l’occasion d’un Espagne-France remporté par 2 buts à 1 par les Bleus le 17 mars 1955. Une prestation étincelante qui lui vaut le surnom de "Napoléon du football" par un journaliste anglais, une référence à son petit gabarit et à sa domination sur les terrains continentaux. Entouré de Francisco GentoAlfredo Di Stefano ou encore Ferenc Puskás, alias "le Major galopant", il remporte deux titres de champion d'Espagne en 1957 et 1958 et surtout trois Coupes d’Europe des clubs champions en trois ans, dont une contre son ancien club. Titulaire sur le côté droit de l'attaque, il devient ainsi le premier joueur tricolore à inscrire son nom au palmarès de la compétition, créée en 1955 sur une idée française. Kopa est au sommet de sa carrière et joue dans une équipe invaincue à domicile en championnat pendant trois ans. Une formation qui était, symboliquement, à la fois le plus beau WM de l'histoire du foot européen et à la fois le chant du cygne de ce style tactique. Au bout de trois ans d’exil, Raymond Kopa quitte la capitale espagnole et choisit de revenir en France en 1959, à Reims forcément, notamment pour pouvoir jouer plus souvent en équipe de France.

 

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photo:©PA Archive

 

Kopa ouvre les portes du succès au foot tricolore

 

Justement en Bleu, Raymond Kopa honore 45 sélections et inscrit 18 buts entre 1952 et 1962. À six reprises, il est le capitaine des Bleus. Il participe à la Coupe du Monde 1954, puis celle de 1958 lors de laquelle la France termine troisième, arrêtée en demi-finale par le Brésil du jeune Pelé (défaite 5 buts à 2). Par son influence sur le jeu, il va offrir de nombreuses passes décisives à Just Fontaine, qui lui doit une partie de son record, toujours valable, de treize buts dans cette épreuve. Cette complicité entre ces deux légendes donne l’occasion aux tricolores de remporter la petite finale contre l’Allemagne (6 buts à 2), avec quatre réalisations de Fontaine et une de Kopa. Il sera élu meilleur joueur de la compétition. Cette année 1958 est sa plus grande cuvée. Après avoir figuré deux fois de suite sur le podium, Raymond Kopa remporte enfin le Ballon d’Or devenant le premier français à recevoir cette distinction. Il devance au classement l'allemand Helmut Rahn et son ami "Justo". Par la suite, il ne connaîtra plus la même réussite sous le maillot bleu. Après avoir participé aux éliminatoires du premier championnat d’Europe des Nations en 1960, il doit déclarer forfait pour la compétition à cause d’une blessure. Ses dernières sélections sont marquées par des relations particulièrement tendues avec le sélectionneur national, Georges Verriest, et des invectives par articles de presse interposés. Raymond Kopa n’hésitait pas à montrer qu’il avait un caractère entier. Le match contre la Hongrie, le 11 novembre 1962, reste sa dernière rencontre internationale.

 

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Photo ©DR

 

L'homme de deux footballs

 

Après avoir raccroché les crampons, Raymond participe en 1961 à la création de l’Union nationale des footballeurs professionnels (UNFP), un syndicat des joueurs, avec son coéquipier Just Fontaine et d’autres joueurs comme Michel Hidalgo et Eugène N’Jo Léa. Pour que son métier ait un statut, Kopa s’engage et s’insurge contre le fait que les joueurs soient la propriété des clubs à vie. En 1963, il déclare dans France Dimanche, "les footballeurs sont des esclaves. Aujourd’hui, en plein 20ème siècle, le footballeur professionnel est le seul homme à pouvoir être vendu et acheté sans qu’on lui demande son avis." La Ligue le suspend six mois avec sursis mais cela n’empêche pas Kopa de devenir vice-président de ce nouveau syndicat et de tout mettre en œuvre pour réformer sa profession après avoir marqué l’histoire du football par son talent. Ces mésaventures n’entameront pas vraiment, à long terme, la popularité du meilleur joueur français des années 1950 et 1960. Raymond Kopa, première superstar du football hexagonal l’a bien compris, et sait faire fructifier de manière sonnante et trébuchante sa réussite sur les terrains. Dès 1954, il est le premier à commercialiser son nom en termes de marques avec des chaussures, un équipementier ou encore des jus de fruits. À la fin de sa carrière, le joueur crée le groupe de vêtements de sports Kopa, dont il est le principal représentant jusqu’en 1991, avant de profiter de sa retraite, entre Angers et la Corse. En 2006, il publie "Kopa par Raymond Kopa", une autobiographie dont il reverse tous les bénéfices à la recherche contre le cancer. Un geste qui s’explique par un drame qui l'a touché en pleine carrière: en 1963, son fils Denis décède à l’âge de 4 ans et demi, après de nombreux mois de maladie. Cette figure historique du football français disparaît le 3 mars 2017 à l'âge de 85 ans des suites d'une longue maladie. Précurseur du foot business, Pionnier des stars du football français, l'ancien galibot de Nœux-les-Mines a gagné l'éternité.

 

PALMARÈS

 

3ème de la Coupe du Monde en 1958 (France)

Vainqueur de la Coupe d’Europe des Clubs Champions en 1957, 1958 et 1959 (Real Madrid)

Finaliste de la Coupe d’Europe des Clubs Champions en 1956 (Stade de Reims)

Vainqueur de la Coupe Latine en 1953 (Stade de Reims) et 1957 (Real Madrid)

Finaliste de la Coupe Latine en 1955 (Stade de Reims)

Champion de France en 1953, 1955, 1960 et 1962 (Stade de Reims)

Vice-Champion de France en 1956 et 1963 (Stade de Reims)

Champion d’Espagne en 1957 et 1958 (Real Madrid)

Vice-Champion d’Espagne en 1959 (Real Madrid)

Finaliste de la Coupe d’Espagne en 1958 (Real Madrid)

Vainqueur du Challenge des Champions en 1955, 1960 et 1966 (Stade de Reims)

Champion de France de D2 en 1966 (Stade de Reims)

 

DISTINCTIONS PERSONNELLES

 

Ballon d’or en 1958

Ballon d’argent en 1959

Ballon de bronze en 1956 et 1957

Élu meilleur Joueur de la Coupe du Monde 1958

Nommé dans l'équipe type du tournoi de la Coupe du Monde 1958

Nommé au FIFA 100

À reçu l'Etoile d’or France Football en 1960

À reçu le Prix du Président de l'UEFA en 2010

Chevalier de la Légion d'honneur en 1970 puis promu officier en 2008

Élu "Champion des Champions" par l'Equipe en 1955 et 1958

Élu parmi les "légendes" du foot par Golden Foot en 2006

Élu 3ème meilleur joueur français du siècle par l'Equipe en 2000

 

DIVERS

 

- Il sera consultant sur France Inter pour la Coupe du Monde 1978 et 1982 puis sur RMC pour la Coupe du Monde 1986.

- Participation aux Rallye-Dakar en 1985, co-pilote d'Etienne Smulevici sur Pajero Mitsubishi (classement: 65ème).

- En 1999, Norwich Union lance un spot télévisé réalisé par Bertrand Christophe avec Raymond Kopa. Conçu par l'agence Passion Company, on y voit le joueur sur un terrain de football promouvoir le contrat de prévoyance Longue Vie.

 

SOURCES/RESSOURCES

 

- France Football/L'Équipe/FFF/Le Monde/Libération

 

VIDÉO

 



22/12/2014
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