Ernst Ocwirk, le génie du Prater
Photo: ©taringa
Ernst Ocwirk
Ernst "Ossi" Ocwirk
Né le 7 mars 1926 à Vienne (AUT)
Décédé le 23 janvier 1980 à Klein-Pöchlarn (AUT)
Autrichien, milieu défensif, 1m83
Surnoms: Clockwork, "Ossi", "Il genio del Prater"
(Matchs amicaux: 43 sélections, 2 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 2 sélections, 1 but)
(Coupe du Monde: 5 sélections, 2 buts)
(Coupe Internationale: 12 sélections, 1 but)
1ère sélection : le 19 août 1945 contre la Hongrie (0-2)
Dernière sélection : le 5 janvier 1962 contre l'Egypte (0-1)
1942/47 Floridsdorfer AC (AUT)
1947/56 Austria Vienne (AUT) 212 matchs, 30 buts
56/61 Sampdoria Gênes (ITA) 154 matchs, 37 buts
1961/62 Austria Vienne (AUT) 21 matchs, 8 buts
Ernst Ocwirk est considéré comme l'un des plus grands footballeurs autrichiens de tous les temps.
Surnommé "Clockwork" (que l’on pourrait traduire par "réglé comme du papier à musique") par les Britanniques pour sa capacité à organiser le jeu et être le dernier rempart devant les deux défenseurs, il est sûrement le premier à définir réellement le poste du pur milieu récupérateur, lui qui a été le dernier meilleur demi-centre de l'histoire du ballon rond. Connu pour son style esthétique, sa régularité et sa technique de jeu, les fans l'aimaient également pour sa modestie et son fair-play. Les médias internationaux de l'époque nomme l'autrichien comme le "meilleur centreur dans le Monde" dans les années 50, toujours parfait dans son rôle de maître à jouer, le vrai métronome de ses équipes. Pour avoir une idée du calibre du joueur qu'il était, la revue française "France Football" l'avait élu meilleur footballeur de la planète en 1952, bien avant la création du célèbre Ballon d'Or.
Né à Vienne, le milieu autrichien commence sa carrière comme avant-centre. Il rejoint son premier club, le FC Stadlau locales, en 1938. Il joue ensuite pour le Floridsdorfer AC, où il a été repéré par l'international autrichien Josef Smistik, membre de la "Wunderteam" des années 30, qui a repositionné le jeune joueur, d'abord attaquant, au centre du jeu. Il fait ses débuts en équipe première à l'âge de 16 ans et finit vice-champion d'Autriche deux ans plus tard. Ses bonnes performances attirent l'œil des plus grands clubs du pays. Smistik essaye de le débaucher pour son équipe du Rapid de Vienne mais sans succès. C'est chez les rivaux de l'Austria qu'il débarque en 1947. En une décennie chez les viennois, Ocwirk devient l'un des joueurs les plus en vue pour le club, en les aidant à remporter trois titres de champion d'Autriche (1949, 1950 et 1953) et deux coupes nationales (1948 et 1949). Avec le brassard au bras, entouré des Stojaspal, Huber ou Aurednik qui régalent le public, il montre toute sa classe avec un jeu dépouillé de fioritures et une vision hors norme. Présenté à la Sampdoria par Alberto Ravano, il devient le second footballeur autrichienne à fouler les pelouses de Série A après Engelbert Konig dans les années 40. Ernst Ocwirk dispute cinq saisons avec le club de Gênes, dont il devient très vite le capitaine. Surnommé "Il Dio" par les supporters génois, il est l'une des stars du Calcio et participe activement à la quatrième place du club lors de la saison 1960-61, sa meilleure performance à l'époque. En 1961, il décide, à 35 ans, de retourner en Autriche dans son club de coeur, l'Austria de Vienne, le temps de décrocher un nouveau doublé coupe-championnat.
Photo: ©Sin borceguíes no hay fútbol
Côté sélection, il est régulièrement appelé en équipe nationale d'Autriche entre 1947 et 1962. Il fait ses débuts en 1947, prend part aux Jeux Olympiques d'été de 1948 à Londres et devient aux débuts des années 50 un titulaire indiscutable en sélection. Il participe à la Coupe du Monde 1954 en Suisse où il y dispute tous les matchs de l'équipe. Il emmène les Rouge et Blanc jusqu'en demi-finales et termine à la troisième place du tournoi, inscrivant au passage deux buts dans la compétition. On retiendra le prolifique quart de finale Autriche-Suisse (7 buts à 5), considéré encore comme l’une des plus grandes rencontres de l’histoire des Coupes du Monde. Ce sera sa seule expérience à ce niveau là puisqu'il ne participe pas au Mondial organisé quatre ans plus tard en Suède en 1958. À la fin de sa carrière, il devient entraîneur mais sans plus de succès.
En 2001, Ocwirk est choisi pour figurer dans le onze autrichien du 20ème siècle. Il décède le 23 janvier 1980, à l'âge de de 53 ans, d'une sclérose en plaques, la même date qu'un autre grand joueur autrichien, Matthias Sindelar disparu plus de quarante ans avant lui. Son décès, associé à ceux de Tito Cucchiaroni et Guido Vincenzi, tous deux morts prématurément, met le doute quant à l’usage de produits dopants ou alors à la surmédicalisation présente alors dans le Calcio. Un tournoi en son hommage se déroule l'année suivante, réunissant les ennemis jurés de l'Austria et du Rapid de Vienne, du club hongrois de Ferencvaros et des allemands du Bayern Munich qui remporte ce tournoi haut la main.
PALMARÈS
3ème de la Coupe du Monde en 1954 (Autriche)
Champion d’Autriche en 1949, 1950, 1953 et 1962 (Austria Vienne)
Vice-champion d’Autriche en 1944 (Floridsdorfer AC), 1952 et 1954 (Austria Vienne)
Vainqueur de la Coupe d’Autriche en 1948, 1949 et 1962 (Austria Vienne)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Nommé dans l'équipe type du tournoi de la Coupe du Monde en 1954
Nommé dans l'équipe type du siècle d'Autriche en 2001
Élu personnalité sportive autrichienne de l'année en 1951
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